La vice-ministre-présidente flamande Hilde Crevits pose la première fenêtre du nouveau Living Tomorrow dans un exosquelette
Scène spectaculaire ce matin lors du lancement officiel de la construction du nouveau campus d'innovation Living Tomorrow : la vice-ministre-présidente flamande Hilde Crevits a posé la première fenêtre de l'immeuble futuriste de 15 étages dans un exosquelette. « Living Tomorrow est l'une de nos vitrines flamandes de l'innovation. Ce campus nous permettra d'inspirer la jeunesse et de stimuler l'esprit d'innovation de nos entrepreneurs », disait Crevits. Vingt-six ans jour pour jour après l'inauguration du premier Living Tomorrow et malgré la période actuelle compliquée, le moment était idéal pour lancer un nouveau projet ambitieux. « La crise du coronavirus est un incitant supplémentaire à la mise en place d'une vague d'innovation verte et d'une accélération numérique considérable, sur lesquelles nous miserons aux côtés de 50 entreprises », expliquent son fondateur Frank Beliën et le CEO Joachim De Vos.
Ce matin, la vice-ministre-présidente flamande Hilde Crevits est apparue dans une sorte de « version robotique » d'elle-même lors de la pose de la première fenêtre de Living Tomorrow. Grâce à un exosquelette, elle a pu se déplacer plus légèrement, plus rapidement et mieux, sans surcharger leurs muscles. Une belle innovation qui soulagera énormément les ouvriers du bâtiment à l'avenir. « C'est incroyable, toutes ces technologies innovantes et durables que j'ai l'occasion de découvrir ici », disait la vice-ministre-présidente. « Il s'agit d'un projet excessivement important pour la Flandre dans le domaine de l'innovation et de l'éducation pour nos jeunes, nos établissements d'enseignement, nos services publics et le personnel de nos villes et communes flamandes. C'est merveilleux de pouvoir les inspirer en leur présentant les techniques les plus innovantes via Living Tomorrow », souligne-t-elle. « À l'avenir, l'évolution de nos villes et communes vers des “smart cities”, la technologie et l'enseignement STEM ne feront que gagner en importance, c'est une certitude. Je suis donc très fière que notre soutien financier puisse aider la Flandre à accueillir une plateforme comme Living Tomorrow, qui nous permettra de déterminer ce dont nous aurons besoin. »
Le coronavirus en guise de levier d'innovation
En lançant son campus d'innovation en pleine pandémie, Living Tomorrow semble peut-être un peu trop anticiper la situation. Mais pour son CEO Joachim De Vos, le nouveau hub arrive exactement au bon moment : « Nous nous trouvons à un point de basculement entre la numérisation et l'autonomisation, où l'accent sera mis sur les innovations durables. Le coronavirus et le Green Deal européen ont remis en question toutes les certitudes. Et contrairement à ce que beaucoup de gens pensent, ce n'est pas forcément une mauvaise chose. Cela offre des opportunités de recommencer à zéro et de changer radicalement notre manière de penser, ce qui constitue justement le levier idéal pour l'innovation. Nous avons une occasion unique de faire un grand bond en avant via la cocréation, surtout sur le plan de la durabilité et de la neutralité climatique, mais aussi de l'évolution numérique extrêmement rapide qui se profile. Ce seront en effet les principaux défis pour les années à venir. Les mondes physique, numérique et biologique se confondront et provoqueront une rupture à la fois technologique et socio-économique. Nous sommes donc absolument ravis d'avoir pu réunir plus de 50 entreprises autour de nous – allant de partenaires IT influents à des acteurs de la mobilité et de la santé – dans cette optique. »
Booster la vague d'innovation durable
En collaboration avec ce consortium, Living Tomorrow entend dès lors booster la vague d'innovation qu'elle prédit après la pandémie. « Nous devrons joindre toutes nos capacités d'innovation afin de créer un monde zéro émission et totalement connecté. Car cela dépasse toutes les frontières entre les entreprises, les secteurs, les pays et les régions du monde », poursuit Joachim De Vos. « Mais cela reste très théorique et insaisissable pour beaucoup d'entreprises, de pouvoirs publics, d'établissements d'enseignement et de consommateurs. C'est sur ce point que nous voulons faire la différence avec notre nouveau campus. Nous voulons réaliser la transition vers la pratique : que signifieront ces innovations pour notre manière de vivre, de travailler et de nous loger ? Irons-nous encore en masse en voyage et au bureau ? Quelles possibilités offriront la 5G, l'IA et l'IdO ? Comment les réseaux d'énergie intelligents modifieront-ils notre consommation ? Connaîtrons-nous des pénuries d'eau ou d'électricité ? »
Living Tomorrow souhaite fournir une réponse concrète à toutes ces questions dans son nouveau campus. « À commencer par le bâtiment proprement dit que nous voulons rendre aussi faible en carbone et écoénergétique que possible », explique son fondateur Frank Beliën. « Par le biais d'innovations comme du béton et des briques neutres en CO2, d'isolants fabriqués à partir de matelas recyclés, de matériaux de construction capables d'indiquer quand ils doivent être remplacés et totalement recyclables... Mais surtout aussi grâce aux diverses fonctions que notre tour de 15 étages remplira quand elle sera inaugurée à la fin de l'année prochaine. »
Laboratoire vivant
Le nouveau campus sera en grande partie un laboratoire vivant à travers lequel plus d'un million de consommateurs, d'entreprises et de pouvoirs publics entreront littéralement dans le futur. Frank Beliën lève un coin du voile : « Nous montrerons par exemple à quoi ressemblera un centre de revalidation en 2030, comment nous imprimerons la nourriture en 3D et ferons préparer les repas par des robots, comment les gens arriveront par le toit via des drones hélicoptères... Vous pourrez même dormir sur place afin de vous immerger complètement dans l'avenir, via des chambres d'hôtel proposant des innovations thématiques qu'il sera possible d'essayer et d'évaluer. Une plateforme de test idéale pour les futurs marchés et services. Le campus sera également un lieu de collaboration pour les entreprises, où elles participeront à des séances d'innovation et s'inspireront mutuellement, ainsi qu'un centre éducatif axé sur les derniers développements et les nouvelles techniques. »
Partenaires supplémentaires
Afin de rendre ces innovations aussi concrètes que possible d'ici la fin de l'année prochaine, Living Tomorrow a encore de la place pour des partenaires supplémentaires. « Nous sommes extrêmement fiers du consortium de plus de 50 entreprises que nous avons pu mettre sur pied jusqu'à présent, mais il y a encore bien d'autres thèmes, produits et services que nous n'avons pas encore intégrés. Nous sommes encore à la recherche d'entreprises influentes qui veulent montrer de quoi elles sont capables, en particulier dans le domaine de la numérisation, de l'IT et des futurs services (à la demande). Nous espérons ainsi pouvoir offrir une expérience complète de l'avenir d'ici l'année prochaine », conclut Frank Beliën.